N'oublie pas que tu vas mourir
Loin de Paris, enfin.
Ce matin : je m'éveille, baignée par la lumière du jour. Cette nuit, il a encore neigé. Dans mon lit, je laisse mes pensées errer au-delà de ma chambre, par la fenêtre, au loin, dans la campagne, à l'horizon, où les collines se revêtent d'une brume bleutée. Comme si le temps s'était arrêté.
Comme toute perte, la mort de mon frère me rappelle à l'impermanence des choses, des êtres, des relations. C'est le "N'oublie pas que tu vas mourir" de l'époque baroque, qui nous rappelle la fragilité de l'instant présent. Rien ne subsiste, tout change, tout se transforme. C'est le mobilisme d'Héraclite, qui affirme : "À ceux qui descendent dans les mêmes fleuves surviennent toujours d’autres et d’autres eaux."
"Profite, profite de cette pause", me dis-je, les yeux mi-clos, goûtant le moment comme on déguste un Château Petrus.
Ce matin : je m'éveille, baignée par la lumière du jour. Cette nuit, il a encore neigé. Dans mon lit, je laisse mes pensées errer au-delà de ma chambre, par la fenêtre, au loin, dans la campagne, à l'horizon, où les collines se revêtent d'une brume bleutée. Comme si le temps s'était arrêté.
Comme toute perte, la mort de mon frère me rappelle à l'impermanence des choses, des êtres, des relations. C'est le "N'oublie pas que tu vas mourir" de l'époque baroque, qui nous rappelle la fragilité de l'instant présent. Rien ne subsiste, tout change, tout se transforme. C'est le mobilisme d'Héraclite, qui affirme : "À ceux qui descendent dans les mêmes fleuves surviennent toujours d’autres et d’autres eaux."
"Profite, profite de cette pause", me dis-je, les yeux mi-clos, goûtant le moment comme on déguste un Château Petrus.