Cry Baby, l'art du musical kitsch par le pape du trash
C'est avec nostalgie, et non sans verser une larme, que je viens de revoir Cry Baby, petit bijou du 7ème art réalisé par le pape du trash et de la contre-culture américaine de Baltimore : John Waters.Quand je l'ai vue la première fois à 10 ans, lors d'une boum organisée par une copine d'école, cette comédie musicale kitschissime a éveillé en moi des sensations insoupçonnées. Et comment ! Cry Baby, c'est comme une grosse sucrerie, une barbapapa qui vous colle aux doigts, le jus d'une pomme d'amour qui vous coule dans la gorge, longtemps encore après avoir croqué dans le fruit interdit.
Dans ce Roméo et Juliette trash et déjanté, Johnny Depp, beau comme un coeur avec ses airs de crooner rebelle, joue le dur à cuir sentimental en blouson noir, se fait tatouer une larme au coin de l'oeil en prison et initie une jolie blonde innocente à l'art du french kiss. Avec jubilation, tel un gosse mal éduqué en train de préparer une bêtise, John Waters nous offre à cette occasion le jeu de langues des deux acteurs en pâmoison... En gros plan. Cerise sur ce gros gâteaux meringué, Iggy Pop, l'iguane contorsionniste, apparaît en guest star. Qui dit mieux ?
Si vous n'êtes pas convaincu, je vous invite à visionner au plus vite les vidéos postées sur Dailymotion, ci-dessous.